Jeanne Corbin, militante communiste (1906-1944)

Jeanne Henriette CORBIN naît à CELLETTES , dans le Loir-et-Cher, en 1906, dans une famille de petits vignerons et de journaliers.

À cinq ans, avec ses parents, Louise Chevry et Jean Corbin, elle immigre à TOFIELD, en Alberta.

Pour poursuivre ses études, elle doit quitter son village pour la ville d’Edmonton où elle adhère aux Jeunesse communistes.  C'est à ce moment que la Gendarmerie royale du Canada ouvre un dossier qui la suivra toute sa vie.   À vingt et un an, elle s’inscrit à l’École Normale de CAMROSE.

En 1927, elle participe au camp d’étude communiste de Sylvan Lake, en ALBERTA.

La jeune militante arrive à Toronto au moment où le communisme entre dans sa «Troisième Période» caractérisée par un sectarisme motivé par la menace fasciste en Europe.  Lors d’une manifestation pour le droit de parole, Jeanne Corbin est arrêtée et condamnée à trente jours de PRISON.

Montréal est la plus grande ville industrielle du Canada, pourtant, en ces temps de dépression économique, le Parti communiste du Canada éprouve des difficultés de toutes sortes à rejoindre les travailleurs et les travailleuses.  Jeanne Corbin passera deux ans dans la métropole comme organisatrice syndicale pour la Ligue d’Unité ouvrière.  Elle s’intéresse particulièrement aux travailleuses de l’aiguille et met sur pied le journal L’OUVRIER CANADIEN.

À partir de 1933, Jeanne Corbin habitera Timmins, ville minière au nord-est de l’Ontario.  Elle travaille au magasin de la COOPÉRATIVE OUVRIÈRE DE L'ONTARIO.

Dans cette région minière et forestière, elle s’implique dans la défense des mineurs et des bûcherons.  En décembre 1933, elle apporte son appui aux grévistes des camps de bûcherons près de Rouyn, en Abitibi.  Après les avoir encouragés à ne pas traverser les lignes de piquetage, elle est arrêtée et accusée d’incitation à l’émeute, puis d’incitation à un attroupement illégal.  Reconnue coupable, elle passera trois mois à la prison de Ville-Marie.

Sa santé est ébranlée et, atteinte de tuberculose, elle entre au sanatorium de London, en Ontario. OÙ ELLE VA MOURIR EN MAI 1944.

Aujourd’hui, seul un numéro marque sa place au cimetière PARK LAWN, À TORONTO.

Pour en connaître plus :  SCÈNES DE LA VIE EN ROUGE.  L’ÉPOQUE DE JEANNE CORBIN, 1906-1944,  de Andrée Lévesque.  Montréal :  les éditions du remue-ménage, 110, rue Sainte-Thérèse, Montréal, H2Y 1E6
 

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